samedi 23 juin 2012

Trip #08 Australie, on the road again! (2/6)

A circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles : je vous invite cette fois-ci à commencer par la musique et à découvrir les photos en même temps que les paroles de cette chanson. J'avais ce titre en tête pendant que nous préparions notre grand voyage pour l'Australie et je pense que cela illustre parfaitement ce grand Ouest du Pacifique. En avant Willie !



Cet article sera principalement fait de commentaires de photographies, tant il est difficile de garder une ligne éditoriale avec autant de choses différentes. Commençons par un grand classique: le panneau de signalisation avec les animaux de la région. Au début, on s'arrête tous les 5 kilomètres pour les photographier, puis après on s'en lasse et on ne les remarque même plus.


Notre première nuit en Australie! Nous étions arrivés le dimanche soir au volant de notre 4x4 Toyota, malheureusement après la fermeture du bureau du camping du coin. Mais l'Australie est avant tout une terre accueillante et nous avons dressé le campement sur le parking voisin. Il y a eu un bal incessant de voitures à côté de nous, mais sinon ce fut une bonne première nuit à bord de notre maison sur roues.


"YHH882" une plaque avec un double lucky number, on ne pouvait pas passer à côté.


Conduire en Australie, c'est cela : des grandes lignes droites au milieu de paysages complètement fous. Le soleil cogne très fort, il n'y a pas un seul nuage en vue et la musique du moteur (et oui, un 4x4 ce n'est pas une citadine...) se couple avec celle que les petites enceintes peinent à émettre. Un conseil: venez avec des CD et/ou des clés USB pour pouvoir accompagner vos loooooongs trajets sur l'asphalte.


Panneau de circulation, le ré-tour. On ne prévient jamais assez, mais oui il y a des animaux sauvages dans le coin. Nous avons vu beaucoup de kangourous sur le bord de la route, même si je ne peux pas vous cacher que la moitié d'entre eux étaient secs. Pas d'autruches aperçues pendant notre huitaine, seul un couple d’émeus à croisé notre route. J'ai bien essayé de les rattraper dans le "bush" (ie dans les buissons) mais ces drôles de bêtes, si elles ne savent pas voler savent très bien détaler.


Australie, la vue au volant : rassurez-vous, celui qui conduit c'est celui qui ne photographie pas. Le volant est bien à droite en Australie, ce qui implique parfois des cafouillages lorsque vous voulez tourner à gauche et que les essuie-glaces se déclenchent comme par magie. Le pire, c'est de taper dans la portière de droite en voulant passer les vitesses... Mais au bout de quelques jours, on s'y fait. Enfin, on est à l'aise au moment de repartir.


Home sweet Home! Voici à quoi ressemblait notre Toyota une fois la toile dépliée. De quoi tenir debout et pouvoir profiter d'un brin de confort tout en se déplaçant d'un bout à l'autre du pays. L'intérieur était vraiment bien pensé et très optimisé. Pour plus de détails, regardez cette vidéo mise en ligne par la compagnie de location Britz, qui nous a permis de prendre en main le véhicule avant même de l'avoir vu. En cadeau, l'accent Australien qui nous a donné du fil à retordre dans la campagne profonde parfois.


Haaaa, l'arrière pays du grand ouest Australien. Il faut dire que l'on tombe vite dans cette campagne étant donné que la WA (Western Australia) compte 2.3 millions d'habitants dont 1.7 millions à Perth. Un rapide calcul permet de se rendre compte que les 600,000 habitants restants se partagent une terre d'une superficie égale à plus de 2,600,000 km². Il vaut mieux ne pas avoir oublié le sucre en faisant ses courses, car le voisin le plus proche peut facilement être à plus de deux heures de voiture de votre ranch.


Puisque nous sommes dans les chiffres, voici une carte de l'Australie. Nous avons atterri à Perth, la " capitale " et pensions pouvoir remonter jusqu'à Exmouth en 3-4 jours. Finalement, nous nous sommes arrêtés à Kalbarri, puis nous avons vadrouillé sur le chemin du retour pour revenir sur Perth avant de redécoller. Mine de rien, nous avons parcouru plus de 1,400kms en 8 jours - en ayant tout de même pris le temps de faire autre chose que de conduire.


Quels sont les risques d'incendie aujourd'hui ? Un panneau sur le bord de la route vous indique sur une échelle de "bas-modéré" à "catastrophique" la tendance dans les environs. Cela permet aux automobilistes d'être vigilants en cas de sortie dans le bush. Remarquez que sur une échelle de 1 à 6, 6 étant le plus haut, le niveau 2 correspond déjà à un risque élevé. Autant vous dire que quand le soleil cogne ici, il n'y va pas de main morte.



Cette fois-ci, ce sont des mallee fowls aka " léipoa ocellés " que vous risquez de croiser. Ne me demandez pas pourquoi ce nom latin, si vous voulez en savoir plus, alors regardez cette vidéo.


En route pour le Kalbarri Park et la "Natural Window", nous devions parcourir 30km de sentier comme vous pouvez le voir. La route était tellement fractionnée, on aurait dit qu'un régiment de chars Leclerc était passé dessus auparavant. La technique pour ne pas trop souffrir de ces bosses est de rouler à vitesse constante et à environ 60km/h. On pensait aller en Australie, on se retrouve sur le Paris-Dakar.


Les kangourous viennent souvent se rafraîchir sur les bords de route après les averses. Ils lapent le bitume en récupérant minutieusement quelques gouttes d'eau à chaque coup de langue, au risque de se retrouver coincés dans le pare-buffle des Aussies aussi.


Même quand ce n'est pas sur un grand ciel bleu, les paysages sont magnifiques. Cette étendue de verdure sur des centaines de mètres semble ne pas avoir de limites. 


Je l'aime bien cette photo avec le petit moulin. Nous revenions sur Perth vers la fin du voyage.


Une des attractions des routes australiennes sont les camion-trains. Ces convois arpentent les routes longilignes et sont généralement attelés de 2 à 3 remorques minimum. Attention en doublant !


Et voilà, un camion-train en fer et en Aus-tralie. Comme je vous disais quelques lignes plus haut, si par malheur un kangourou assoiffé se trouve sur la route à son passage, ce dernier aura beau siffler trois fois, il y a peu de chance que l'issue soit en faveur du buveur bondissant. Heureusement, tout se termine bien par ici et une fois que le chauffeur aura nettoyé son pare-choc, il pourra toujours se faire un barbecue avec les restes du kangourou. 


Un autre type de train passe en Australie, le vrai cette fois-ci. Notez que la ligne ne doit pas être surchargée car nous n'en avons jamais croisé. Quand je dis la ligne, c'est bien parce qu'il n'y a qu'une seule voie de chemin de fer sur le même tracé. Remarquez, cela semble malin compte tenu du trafic, pas de dépenses inutiles, il suffit de créer çà et là une portion avec deux voies pour rendre possible un croisement.


Autre parc national, le Lesueur Park ne constitue pas un moment mémorable du voyage à ce moment de l'année. Il semblerait que la période de la floraison de ses centaines d'espèces de végétaux vaille le détour. Too bad pour le timing... Une fois de plus, nous étions " chez nous " et en plus d'une heure de balade nous n'avons croisé qu'une seule voiture. Ambiance, ambiance...


Même si le parc Lesueur n'avait rien d'extraordinaire, on ne peut pas lui enlever les paysages magnifiques une fois de plus. J'aime beaucoup cette photographie pour l'ordonnancement des couleurs. Comme une envie de peindre, à l'huile évidement.


Traffic Hazard ahead, cela veut dire " croisement devant ". Bon, ils font un tout petit peu de zèle nos amis australiens tout de même et je soupçonne que le budget panneaux de signalisation soit confié à quelqu'un de la famille du bourgmestre.



En plus de la multitude de 4x4 et les impressionnants convois de camion-trains, vous pouvez également croiser des bus aménagés, tractant une petite voiture ou une autre caravane. C'est très commun ici de parcourir le pays en maison-roulante à bord de vieux bus de ramassage scolaire. Les longs véhicules métalliques semblent sortis d'une autre époque et c'est assez amusant de penser à leur nouvelle vie. Pour les plus jeunes, le traditionnel fourgon Volkswagen fait l'affaire.



Sur le chemin du retour une fois de plus, nous avons eu un petit contretemps. La route pour rejoindre Perth était barrée et au lieu des 35km à parcourir, il fallait repartir dans les terres et faire une boucle de plus de 120km. Le GPS était formel, mais la carte que nous avions indiquait un mince chemin de terre dans lequel nous décidâmes de placer tous nos espoirs. Bonne pioche ! Nous arrivâmes sur une petite route de deux voies, se terminant en chemin goudronné d'une seule voie, puis en complet chemin de terre. 110km/h au compteur, un nuage de poussière de la taille d'un éléphant à nos trousses, nous atteignîmes la ville désirée en limitant la casse.


Et par la même occasion, nous fîmes la rencontre d'un charmant panneau de signalisation ! Mesdames, messieurs, voici un... échidné à nez court. Pour plus d'information, cliquez ici : naturellement.



Aujourd'hui, la police locale cible l'alcool au volant !


Et il serait temps avec toutes les traces de freinage que l'on aperçoit sur les routes ! A moins que cela ne soit dû aux jacky-tuning. En effet, nous n'avons pas le monopole de la beauf-attitude.



Car l’Australie ne serait pas l'Australie sans une population de beaufs. Par chance, on en trouve ici également et le tuning est un moyen de l'illustrer, en plus de la population de gamins ayant une mèche en queue de rat dans le cou. Il ne faut pas oublier que la plupart des Australiens descendent de bagnards Anglais qui auraient dû s’entre-tuer entre eux au lieu d'exterminer les aborigènes.


Un parking en Australie, cela ressemble à cela: des grosses voitures capables de tracter le bateau, la caravane, la maison, le barbecue... Autant vous dire que l'on n'a pas croisé beaucoup de Smart dans le coin.

Suite au prochain numéro: Trip #08 Australie, le royaume des animaux

Articles déjà parus, en lien avec l'Australie :
 Trip #08 Australie à Perth de vue

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