dimanche 7 avril 2013

Trip #18 Bagan : des temples, des temples, oui mais de Birmanie ! (3/8)


Bagan, cinq lettres pour décrire un souvenir inoubliable, une découverte gravée dans les mémoires de tous les visiteurs qui viennent ici pour remonter le temps. Bagan était l'ancienne capitale du Royaume de Pagan (11ème au 13ème siècle), premier royaume unifiant ces régions qui allaient par la suite former la Birmanie. On raconte qu'au moins 13,000 temples et pagodes ont été construits mais que les tremblements de terre, les invasions barbares des Mongoles et les invasions barbares des aménagements touristiques ont eu raison de 10,000 d'entre eux. Environ 3,000 sont toujours debout, encore assez pour être émerveillé, croyez moi.


S'il fallait résumer Bagan, on pourrait dire tout simplement que c'est un lieu où les temples s'étendent à perte de vue, à en perdre la raison. Comment imaginer une plaine avec autant de lieux de cultes, si proches les uns des autres ? Toujours est-il que c'est un incroyable terrain de jeu pour les photographes en herbe ou en brique : chaque cliché dégage quelque chose, si bien qu'il est presque impossible de faire une photographie "fade" par ici.


Certains temples dominent la vallée et constituent de véritables forteresses de pierre et de dorures. C'est le cas du Thatbyinnyu Temple, imposant sa présence dans le paysage de Bagan depuis le 11ème siècle.


Le premier était facile à identifier, les autres le sont un petit peu moins tellement il y en a ! Avec cette photographie, vous pouvez apprécier de plus près l'architecture des temples. De la brique, de la brique et encore de la brique, on se croirait à Toulouse.


Cette photo a été prise dans une partie de Bagan où il y avait les hôtels et la plupart des restaurants. Mon birman est toujours à ses balbutiements, je ne pourrai pas vous donner plus d'indications sur ce bâtiment. Sorry lah!


A la frontière de deux mondes : le croisement des chemins qui mènent du Vieux Bagan au Nouveau Bagan. On revoit ici aussi le poids de la colonisation britannique avec les panneaux de circulation de la même époque. Une route principale, un des plus gros axes et très peu de trafic : vous êtes bien en Birmanie. Ce fut une des raisons pour lesquelles le temps semblait arrêté ici, et on ne va pas s'en plaindre.


Vous en verrez presque partout si vous venez en Birmanie. Ce petit abri accueille des pots d'eau fraîche, apportée tous les jours en guise d'hospitalité. Tout un chacun peut s'y servir, l'eau étant censée être bouillie avant d'être versée dans ces pots en grès.


Un champ de blé, une récolte regroupée en petits fagots, un temple en arrière plan et une touche de bleue dans le ciel. Une photo à Bagan...


Autre cliché très commun dans cette région, les vues à la tombée du jour ou à son lever pour les plus matinaux. Le voile de lumière est en fait formé par la fine poussière qui recouvre le sol et s'élève pour un rien.


Les dernières minutes de soleil offrent une lumière orangée incroyable qu'il convient de saisir d'un point en hauteur, comme un temple par exemple.


La plupart des clichés de panorama proviennent de Shwesandaw Pagoda, construite au 11ème siècle. Cinq niveaux s'empilent avant d'arriver à la grande cloche au sommet. Brique rouge et pierre blanche forment cette magnifique pagode. Les escaliers pour prendre de l'altitude sont raides, presque à la verticale !


Quelques photos prisent ci et là, depuis Shwesandaw Pagoda (sur la gauche) et d'autres endroits (intérieur d'un temple au milieu avec un SuperBuddha avec sa cape dorée !).


Nous nous déplacions uniquement en vélo sur ces deux jours, le climat et l'environnement s'y prêtant fort bien. Au hasard d'une route en direction du Sud (après le Nouveau Bagan de mémoire), nous avons aperçu un grand temple sur le côté de la route, au bout d'un long chemin. Une famille de touristes Birmans arriva en même temps que nous ainsi qu'un curieux Australien sans un poil sur le caillou, drapé dans des habits de moine. La famille se préparait pour une exploration du temple et j'eus la chance de pouvoir me joindre à eux, en compagnie d'un petit pêcheur local qui habitait dans les environs et qui était mon guide. Il fallait monter sur une échelle en bambous pour atteindre le premier niveau du temple où un trou béant permettait de pénétrer dans les entrailles de la forteresse de brique. Après quelques secondes seulement, une forte odeur d’ammoniac et d'urine nous indiquait que les maîtres des lieux étaient désormais les fidèles chauve-souris, virevoltant au-dessus de nos têtes. La torche Maglite ne fut pas de trop pour se repérer dans le noir complet qui nous enveloppait au bout de quelques mètres. Ce n'était pas une promenade de santé et il fallait se faufiler dans de minces trous creusés dans les murs par les premiers visiteurs, tout cela en étant vouté et dans le noir complet. Gauche, gauche, en bas, ramper sur quelques mètres, respirer malgré l'odeur omniprésente de guano, faire preuve de contorsion pour se glisser dans l'étroit passage... Évidemment, la chaleur monta très rapidement, par manque d'aération naturelle et aussi par une sorte de réaction de pré-claustrophobie. Partir à l'aventure avec une poignée de Birmans à l'anglais approximatif, il ne manquait plus que l'un d'entre eux fasse une crise ou que mère nature soumette l'édifice à l'épreuve de ses secousses. Finalement après une dizaine de minutes, nous arrivâmes en face de la statue recherchée (en haut à droite sur la photo). Un mince tunnel permettait d'accéder à une salle souterraine mais il fallait de l'équipement de spéléologie pour continuer la balade. Dernière récompense à la sortie avec la lumière du jour aperçu au bout du tunnel et l'air frais.


Clichés pris au hasard pendant les promenades, avec un Bouddha en pierre totalement stone ;-)


Une grande majorité des petits temples n'était pas entretenue et parfois même en ruine après le passage du temps. Le Bouddha du milieu semblait dire "Je suis Buzz l'éclair et je viens en paix".


Les petits temples / pagodes avaient tous des plaques comme celle-ci avec leur nom en birman. La plaque en haut à droite provient d'une autre pagode majestueuse, la Mingalarzedi Pagoda. Cela ressemble à des scènes moulées dans du métal et incrustées dans les murs. Enfin, celles qui restent car une grande partie a déjà disparue, victime des pilleurs de temples ou enlevées volontairement par le gouvernement pour les protéger ? La question reste sans réponse.


Des temples et des fleurs


Un temple, un autre.


Dernière photo avec un panneau souhaitant la bienvenue aux touristes. Il y a même une hotline, c'est dire l'accent mis sur cette manne financière. Voyager en Birmanie, c'est avant tout financer la junte en allant dans la plupart des musées, dans les grands hôtels ou en prenant l'avion par exemple. Essayer de faire fonctionner les petits établissements indépendants qui n'ont pas pignon sur rue, vous y trouverez des gens charmants et vous contribuerez à une meilleure répartition de l'argent du tourisme. Depuis la chute du régime et l'ouverture du pays, le tourisme se développe et progresse très rapidement. Les arnaques des voisins chinois et thaïlandais se propagent par la même occasion, mais dans l'ensemble Bagan reste protégée pour le moment. Pourvu que cela dure... Dernier point : si vous avez le temps et l'argent, essayez de faire une virée en montgolfière pour admirer les temples de plus haut. Environ 350 dollars US par personne, les prix s'envolent quasiment aussi vite que la montgolfière mais c'est le voyage d'une vie et le souvenir est parait-il, inoubliable.

Une note de musique pour finir avec Piaf et son Padam, que je reprenais en chantant Bagan, Bagan, Bagaaaan. Cela fonctionne très bien aussi et cela permet de réécouter la môme.


Prochain article : Trip #18 Passage à Mandalay (4/8)

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