vendredi 30 mai 2014

Trip #22 - Japon, les bonus (12/12)


Dernier volet du voyage au Japon avec un post sur les images insolites de la catégorie bonus. Autant dire que la sélection a été drastique, tant ce pays respire l'unique, l'improbable, le surprenant. De la scène de rue à la saine atmosphère des temples zens, retrouvez le meilleur de notre passage au Japon en quelques photos.


1) Des parapluies transparents : nous en avons croisés sur notre chemin à chaque fois que la pluie s'invitait. Ces parapluies ont la particularité d'être totalement transparents. Pratiques pour pouvoir marcher sans craindre de se cogner à tout bout de champ, moins pratiques si vous comptez vous en servir pour vous abriter du soleil comme à Singapour.


2) La folie des JO : on ne peut pas dire qu'ils ont fait les choses à moitié pour leur candidature aux Jeux Olympiques de 2020. 6 villes avaient déposé leur dossier pour l'organisation de ces jeux d'été : Tokyo, Madrid, Istanbul, Doha (candidature non retenue - sans blague...), Baku (idem, pas crédible de faire des JO en Azerbaïdjan) et Rome (dont la candidature a finalement été retirée). Parmi les 3 finalistes, Tokyo et Istanbul se sont disputées la première place et les Japonais l'ont emporté par waza-ari* (技あり), recueillant 60 votes contres 36 pour les Turcs. Si un pays en récession depuis des dizaines d'années, sujet à de fréquents tremblements de terre et surtout empêtré jusqu'au cou dans une lutte contre la radioactivité a réussi à ravir l'organisation de la plus prestigieuse épreuve sportive au monde, alors tout est possible. Inconscience des membres du jury qui après avoir accordé coup sur coup l'organisation de la coupe du monde football de 2014 et des JO de 2016 au Brésil, et celle de la coupe du monde de football de 2018 au Qatar, ou pots de saké versés sous la table basse ? Toujours est-il que dans les rues de la ville, on avait tout fait pour remporter ce deal. Chapeau bas les nippons !


3) Les cabinets dentaires : c'est au hasard des rues que nous avons aperçu de nombreux cabinets dentaires. Non, ce n'est pas une nouvelle passion, mais nous avons remarqué qu'ils rivalisaient d'imagination pour de simples choses comme leurs horaires, leur décoration et leur identité visuelle. Le coup du morpion pour afficher les horaires d'ouverture, je trouve cela tout bonnement génial.


3-bis) Les cabinets dentaires (suite) : les logos étaient également très bien faits et souvent très mignons. Prenez la devanture du cabinet d'Eiichiro Kobayashi et admirez le petit bonhomme souriant subtilement placé dans le mot Japonais signifiant peut-être " fraiseuse " ou je ne sais quel instrument de torture. Et que dire du logo de la clinique dentaire de Miki ?


3-repetita) Les cabinets dentaires (et fin ! ) : Les dents revenaient un petit peu partout comme vous pouvez le voir sur la photo du dessus.


4) Les comédies musicales : si les cabinets dentaires Japonais m'ont séduit par leur créativité, je ne fus pas en reste en parcourant les affiches des spectacles et autres comédies musicales locales. Malheureusement, mon vocabulaire nippon ne me permettait pas toujours de pouvoir déchiffrer ces affiches et je n'avais pas avec moi ma pierre de Rosette devant tous ces hiéroglyphes.


5) La propreté permanente : s'il y a bien une chose qui est prise très au sérieux au Japon, c'est la propreté. Un post y faisait référence dans les transports, mais cela ne s'arrête bien évidemment pas là. La propreté fait partie du quotidien, de l'éducation et du respect de l'autre.  En y réfléchissant, je n'ai jamais aperçu d'équipe de nettoyage dans le métro parisien par exemple. Leur nettoyage se fait peut-être de bon matin ou tard dans la nuit. Toujours est-il que nous n'avons pas emprunté une barre d'escalier qui n'ait pas été astiquée depuis plus de 2h, les escaliers étaient aussi propres qu'à Singapour (sauf qu'au Japon ils sont utilisés pour accéder à différents niveaux et pas seulement considérés comme des bancs publics), et en bons Japonais les équipes de nettoyages étaient les premières à être gênées d'importuner les voyageurs sur leur chemin. Le monde à l'envers, mais toujours dans l'hémisphère Nord.


5-bis) La propreté (à tous les étages) : un autre plan pour montrer l'abnégation du personnel affilié au nettoyage du métro de Tokyo, et au milieu une photo rigolote d'un aspirateur-éléphant qui attrapait la poussière de l'hôtel que nous avons occupé à Tokyo. Un aspirateur-éléphant, ça aspire énormément.


6) Les petits écoliers de l’île : un des clichés typique du Japon est celui de l'uniforme des jeunes écoliers. L'éducation aux dessins animés du Club Dorothée n'y est sûrement pas indifférente, toujours est-il que comme dans ces séries, nous avons vu des écoliers dans leur traditionnelle tenue bleue et blanche. Les petits poussins en haut à gauche étaient en visite au Tōdai-ji de Nara. Tous les touristes avaient leurs objectifs braqués sur eux et les petits nippons leurs renvoyaient de grands sourires, sans pour autant lâcher la main de leur petit camarade de classe. So cute! Il n'était pas rare d'en croiser en liberté également, mais des plus grands bien entendu.


6-bis) Les écolières de Tokyo : après avoir acheté nos places pour aller voir les sumos du tournoi de Tokyo, nous sommes passés près d'un groupe d'écolières qui devaient attendre avant d'entrer dans un musée. Ça piaillait  énormément, et ce malgré les masques blancs.


6-repetita) Les écolières de Kyoto : la vraie photo souvenir du Japon. Deux jeunes écolières nous ont fait l'honneur de bien vouloir se laisser prendre en photo quand elles passaient dans les portes rouges du Fushimi Inari shrine de Kyoto. Elles étaient trop gentilles et j'ai même pu immortaliser une pose 100% japonaise et très tendance : la photo en sautant. Et comme vous pouvez le voir, elles ont joué le jeu à fond, j'ai bien cru qu'elles allaient se cogner la tête.


7) Orangina, la boisson des français ! Autre surprise en nous promenant dans Tokyo : un bâtiment aux murs recouverts de bouteilles d'Orangina géantes, des publicités dans le métro, sur les rames, dans les journaux, et pas une publicité quelconque puisque le gentleman français avec son beau costume en velours et son chapeau n'était d'autre que... Richard. Non, pas Pierre Richard, mais Richard Gere. Il joue le rôle de Tora-San, un attachant looser japonais d'une série populaire de 48 films de Shochiku. Vous pourrez apprécier les spots publicitaires ci-dessous.


L'accent français de Richard, avec au passage un gros texte à apprendre


Et le charme incontestable de Richard (plutôt Pierre Richard dans ce cas), avec une mise en scène so french que j'en ai une poussée de moustache et une envie de me balader en maillot bleu à rayures avec une baguette (de pain) sous le bras.


8) Les fines lames Japonaises : en passant au marché aux poissons de Tokyo, nous avons vu de nombreuses lames, utiles pour préparer sushi, sashimi et autres spécialités locales. Ne sachant pas si les douanes singapouriennes allaient me voir revenir en potentiel maître-sushi ou en criminel sanguinaire, je n'ai pas pris le risque d'en acheter malheureusement. 


9) L'organisation Japonaise : on peut parler d'organisation à la japonaise en voyant cette scène dans une boutique de nourriture. Qu'avons nous donc devant nous : une première rangée de caissiers sans caisses, et une caissière en chef au deuxième rang avec le magot. Résultat : une efficacité monstre, les caissiers sans le sous étaient chargés de faire l'addition, demandaient aux clients de régler, puis paissaient l'espèce à la caissière en chef, tout en finissant d'emballer les achats. A quoi bon ne pas faire du Kanban ?


10) La classe des Japonais : une chose est sûre, les Japonais ont beaucoup d'élégance quand il s'agit de s'habiller. Prenons exemple sur cette femme, son joli chapeau melon et sac de cuir. Dans les transports en commun, la majorité des usagers était sur son 31, tailleurs pour les femmes et costumes pour les hommes. Même le week-end, ils ne baissaient pas leur garde-robe et nous avons vu à plusieurs reprises des petits groupes de personnes d'un âge certain, habillées comme pour une cérémonie importante. La tenue, c'est un peu le statut social aussi.


11) La classe du personnel d'EDJ : même pour une banale intervention sur un compteur en pleine rue, les agents d’Électricité Du Japon sont hyper classes. Hormis la salopette assortie à la camionnette bleue, avez-vous déjà remarqué ce souci de l'habillement chez le personnel d'EDF ?


12) Les vitrines rigolotes : que peuvent bien vouloir dire ces petits pantins en bois dans cette vitrine ? Ils représentent tout simplement les multiples moments du quotidien où nous pouvons être confrontés à de la douleur musculaire. Pas mal pour une vitrine d'ostéo !


13) La photographie au Japon : si je vous dis Nikon, Fujifilm, Konica, Minolta, Canon, Olympus, Panasonic, Sony, Pentax, Mamiya, Casio, vous devez avoir en tête une seule chose : le Japon. Toutes ces marques d'appareils photo viennent de là-bas. La photo a donc de l'avenir, preuve en est avec ces vitrines de photographes et ces magasins.


13-bis) La photographie au Japon, de beaux objectifs : attention, matos. On ne peut pas dire que la photographie soit prise à la légère. Les petits anciens sur la photo de gauche sont là pour nous le rappeler. Il y a plus de matériel pour la prise de vue que sur les premiers rangs des défilés de la Fashion Week de Milan et pourtant, ce ne sont pas des professionnels. Quelle est la différence me direz-vous ? Les professionnels sont... en costume, bien entendu ! Sur la photo de droite, vous voyez une scène de prises de vues d'un mariage dans un parc de Tokyo. Les photographes étaient tellement bien habillés que je pensais qu'ils faisaient partie de la famille des mariés.


13-repetita) La photographie au Japon, le reportage animalier : une grande lubie des asiatiques est de faire une photo de leur peluche pendant leurs voyages. Nous avions croisé un couple de Hongkongais aux Cameron Highlands en Malaisie et ces derniers ne se séparaient pas de leur peluche, qu'ils prenaient dans les plantations de thé, dans la forêt, etc. Remarquez, Jean-Pierre Genet a bien essayé de nous insuffler cette lubie dans son film Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain. Et là, des photos avec un nain de jardin, ça ça a du prestige.


13-placent) La photographie au Japon, l'espoir : il n'y a pas que le numérique dans la vie, il y a le jetable ! Mes tous premiers souvenirs de vacances ont été obtenus à l'aide de ces petits boîtiers plastiques que nous prenions avec nous. Le cliquetis de la mollette pour arriver à enrouler la pellicule, le léger sifflement du flash qu'il fallait amorcer avant de prendre sa photo, l'habit de carton qu'il fallait soigneusement défaire pour extraire le précieux rouleau de négatifs, tant de doux moments du passé qu'étaient en train de vivre ces jeunes japonais. Non, le numérique n'est pas encore partout et il semblerait qu'un petit pays asiatique résiste encore à l'envahisseur... japonais lui aussi.


14) Les publicités au Japon : on en a vu de très drôles. Si les duck faces avaient la part belle, de véritables petits bijoux marketing sont affichés sur des 4x3. De l'affiche pour l'épilation before / after en haut à gauche, à la classique publicité avec Hello Kitty, de l'affiche ventant les mérites d'un régime minceur où les cobayes ont tellement changé qu'ils sont devenus quelqu'un d'autre à celle des parfums Evangelion, on peut apprécier la créativité des Japonais.


15) La politique au Japon : créativité que l'on retrouve en quelque sorte dans les affiches de campagnes politiques. Au Japon, on fait de la politique en costume ou on n'en fait pas. Quand je vous disais qu'ils étaient très attachés à leur apparence physique, on en a une nouvelle fois la preuve. On retrouve aussi de mignons petits dessins sur ces affiches très sérieuses.


16) Les postiers coquins : regardez comment sont représentées les postières de la Japan Post. De grands collants, un uniforme près du corps, de grands yeux bleus, autant vous dire que nous n'en avons pas croisées beaucoup comme cela.


16-bis) Les postiers sympas : non, les postiers que nous avons croisés ressemblaient plutôt à ceux-là. Un uniforme plus proche du survêtement de sport, et toujours des hommes. Au passage, vous pourrez apprécier l'organisation Japonaise avec ces 2 agents de sécurité affiliés à la circulation des véhicules de la poste, arrêtant avec soin les passants le temps de laisser passer les coursiers. Tout cela avec des gants blancs, comme Mickey.


17) Les Japonais coquins : nous n'avons pas été traîner dans les bas fonds de Tokyo pour nous rendre compte de la passion des Japonais pour les dessins de femmes en petites tenues. Pour preuve, les jeunes femmes en 3D sur la photo de droite sont imprimées sur des tapis de souris. Le petit rembourrage au niveau de leur poitrine est en fait un support pour que les utilisateurs d'ordinateur puissent poser leur main. Habile ! Sur la photo de gauche, vous pouvez voir des Playboy Jap', au milieu de magazines avec des chiens en couverture. Ils sont coquins, même dans le quotidien !


17-bis) Les Japonais sympas : mais avant d'être coquins, ils sont surtout hyper organisés et prévenants. Ce petit présentoir avec des paires de lunettes était à disposition des clients de l'hôtel, au niveau du comptoir de la réception. Ils pensent vraiment à tout, et toujours dans un esprit de service maximum.


18) Les services de santé : encore des visuels originaux, cette fois-ci pour des pharmacies et un opticien.


19) Monchhichi (モンチッチ) aka Kiki, le Kiki de tous les Kikis ! C'est l'histoire d'un petit singe en peluche, mondialement connu, star des années 80 et bien évidement né au Japon.  En France, on le trouvait sous le nom de Kiki, mais son vrai nom était Monchhichi (prononcez mon-chi-chi, comme cela se lit en français). Cette jolie peluche fête cette année ses 40 ans et à cette occasion le deuxième petit singe le plus célèbre (après Donkey Kong) a été rebaptisé avec son nom original, Moncchichi, même en France.


Pour les nostalgiques, voici la chanson en version française.



20) L'improbable rencontre : c'est l'histoire d'un mec... Vous la connaissez non ? C'est l'histoire d'un mec... normal quoi, un mec bourré ! C'est l'histoire d'une rencontre improbable dans les rues de Kyoto. Nous revenions d'une journée de promenade dans les temples et nous cherchions un endroit pour dîner. Et puis, au détour d'une ruelle, nous avons croisé un petit monsieur d'une soixantaine d'années qui venait à contresens. Alors que nous parlions, ce parfait inconnu nous aborda après nous avoir entendu parler français. Dans un anglais approximatif, nous avons commencé à discuter. D'où venez-vous, que faites-vous, où allez-vous ? Et voilà que notre nouvel ami Nikki nous proposa de nous amener dans le meilleur restaurant de la ville, qu'il venait juste de quitter. Étant toujours friands de rencontres avec des autochtones, nous avons décidé de suivre notre petit papy à casquette qui aurait été dans l'obligation de commettre harakiri si nous avions décliné sa proposition. Après quelques minutes de marche dans d'étroites rues calmes de la ville, nous nous sommes retrouvés face à un restaurant qui ne payait pas de mine. En pénétrant dans l'établissement, nous avons mis un pied dans un endroit réservé aux nippons. Les clients, le personnel, le chef, tous semblaient aussi surpris que nous de nous voir ici. Nous nous sommes assis sur l’îlot central, faisant face au chef. Imaginez un grand carré dans lequel le chef prépare ses plats, tout autour duquel les clients peuvent s'asseoir. Nikki commanda dans sa langue natale des plats tous aussi bons les uns que les autres, et fit venir sa bouteille personnelle de saké. Nous trinquions d'une drôle de façon : un petit verre était disposé dans une sorte de cendrier en verre (comprenez un petit plat rond avec un rebord de 1-2cm) et le rituel consistait à remplir le verre jusqu'au bord, puis à continuer à verser, l'alcool de riz s'écoulant dans le petit plat. Il fallait alors boire le verre en premier, puis boire dans la petite coupelle. Une drôle de façon, peut-être propre à Nikki uniquement. Nous avions entamé la discussion, le saké s'étant chargé pour sa part d'entamer toute barrière linguistique de mon côté. Ce n'était pas toujours simple car malgré sa volonté de m'apprendre le Japonais, je dois admettre que cela ne rentrait pas toujours, n'ayant souvent pas compris le sens du mot que je devais retenir. Il suffisait alors pour nous deux de parler plus fort encore, en répétant avec l'intonation caractéristique des nippons. Rhoooooooo... Entre deux rasades de saké et quelques sashimis, nous avions compris que Nikki avait visité Paris et y avait laissé son cœur. Le petit grand-père à lunettes était donc une âme perdue, passant ses soirées à prendre de grosses charges. "I am 60 years old, what else can I do?" Il semblait apprécier mes yeux bleus, et particulièrement les traits de nos visages, notamment notre nez. Un caucasien a rapidement un nez long et fin par rapport aux Japonais. "Very beautiful" lâchait à tout bout de champs notre ami Nikki à l'endroit de ma compagne, avant de se resservir et d'exposer un large sourire. Nous avons eu droit au meilleur plateau de produits de mer (abalone comprise, mais aussi un sashimi de crevette dont la queue bougeait encore !), et un set complet de yakitoris avec toutes les parties du poulet : negima (ねぎま), le blanc avec de gros morceaux d'oignon, kawa (かわ), de la peau de poulet grillée, shiro (シロ), des petits intestins de poulet, hatsu ( ハツ), des cœurs de poulet, et enfin rebā (レバー), du foie de poulet. Une brochette de chaque, pas toujours facile à avaler et pour le coup le saké a été apprécié. Pour finir, nous avons eu droit au Tamago yaki (卵焼き), la célèbre omelette japonaise. Tamago signifie "œuf" et yaki veut dire "cuit/grillé". Après une longue accolade, nous sommes rentrés, à la fois heureux et encore surpris par cette rencontre improbable.


21) Only in Japan, part 1 : des magazines classés à l'envers (ils commencent par la fin !), un zoom sur un gros porte-clés, que nous avons pu voir à la taille de beaucoup de Japonais, et enfin une photo d'un grand-père prenant lui-même en photo cet édifice avec son smartphone. Au Japon, même les anciennes générations utilisent des smartphones, SHARP ou SONY de préférence, et à clapet pour une grand partie des utilisateurs.


22) La pêche aux écrevisses : une photo de quelques enfants pêchant à l'aide de bâton, de bouts de ficelle et de mie de pain dans le grand parc de Kyoto.


23) Only in Japan, part 2 : des corbeaux de la taille d'aigles royaux, des tours avec des publicités à tous les étages, et des cabines téléphoniques à pièces, le côté rétro des Japonais. Malgré le fort taux de pénétration des téléphones portables, on peut encore trouver ces cabines en se baladant au Japon.


24) Les jeux vidéos dans le quotidien : j'en avais parlé dans l'article consacré aux transports, mais je trouve que l'on évolue dans un jeu vidéo quand on est au Japon. Sur la partie droite du montage, vous pouvez voir le marquage au sol dans les stations de trains de banlieue. Je pense qu'ils ont influencé les designers de chez Sony pour les boutons de leur Playstation.


25) De Grands enfants ! Scène de vie dans le Shinkansen pour nous rendre à Kyoto avec ces deux hommes dans la quarantaine sortant leur PSP - la version évoluée de la Game Boy - et jouant pendant tout le trajet. Vous en voyez beaucoup des hommes d'affaires dans cette tranche d'âge, sortir leur jeu vidéo dans les TGV ?


26) Only in Japan, part 3 : des tongs en forme de poisson et une affiche de la bière Corona dans la vitrine des trophées des sumos au Ryogoku Kokugikan de Tokyo. Probablement un souvenir laissé par notre président Chirac, Jacques ayant une passion pour ces deux choses. 


27) Attention, rapaces méchants : des oiseaux attaquant des humains, c'est possible au Japon. Et il vaut mieux faire attention à eux car ce ne sont pas des moineaux. Cette photo a été prise à Kamakura, où nous avons effectivement croisé plusieurs beaux spécimens en pleine ville.


28) Le black market de Takeshita Dori : nous nous sommes baladés dans le quartier de Harajaku et nous avons emprunté la célèbre Takeshita Dori (Dori signifiant rue) pour y voir tout ce que le Japon compte d'extravagant : des boutiques de fringues, d'autocollants, de goodies, de jouets en plastique, de photos de chanteurs de J-Pop, une rue piétonne très agréable à traverser. Enfin, si vous ne vous faites pas remarquez. Alors que nous marchions tranquillement, je remarqua plusieurs personnes qui dénotaient un petit peu dans le paysage Japonais. De solides gaillards d'origine africaine étaient postés aux coins des rues et sur le pas des boutiques, ayant comme point commun un style gangsta hip-hop et pour la plupart de petites pancartes plastifiées à la main (flèches blanches). Intrigué, je décida d'immortaliser discrètement ce moment, pensant avoir en une seule photo tout ce que le Japon comptait de personnes d'origine africaine. C'est alors que les guetteurs me virent l'appareil à la main et vinrent vers moi, non pas dans l'esprit de me vendre un faux sac à main ou une casquette. Le ton est rapidement monté, les petits grands caïds commencèrent à me chercher des noises en me disant de ne pas prendre de photos d'eux , en me demandant de rentrer chez moi  - What the hell!? - et en s'approchant de mon appareil avec insistance. Je fis semblant de ne pas avoir remarqué leur présence avant de prendre la photo et répondis sur le même ton en disant que je visitais le Japon et qu'il me semblait qu'il n'était pas interdit de photographier dans la rue. Voyant que je ne me démontais pas, nous nous sommes quittés rapidement, sans toutefois échanger nos coordonnées, ni même des politesses.


En rentrant du Japon, j'ai cherché à savoir qui pouvaient être ces gens et quelles étaient leurs motivations. Il semblerait qu'ils soient des rabatteurs pour des boutiques de contrefaçons et des sous-marques de fringues hip-hop, ayant des pratiques d'approche très agressives, particulièrement envers les jeunes nippones. D'autres explications leurs prêtent des pratiques aussi cavalières que leurs méthodes de vente, proposant de raccompagner les petites nippones et de leur montrer du pays. La vidéo ci-dessus vous donne un aperçu de l'originalité des magasins de Takeshita Dori et vous pourrez apercevoir à certains moment ces vendeurs de rue. Le seul moment du séjour où j'ai senti un peu d'adrénaline monter en moi !


29) La Police Japonaise : un peu old school avec leur NISAN Cedric bicolore. Je pense immédiatement aux voitures de police américaines que l'on pouvait voir dans les séries télévisées retransmises en France.


29-bis) L'impassible Police Japonaise : on ne peut pas dire que l'on se sente en danger au Japon. A part la radioactivité et les catastrophes naturelles, tout le reste est sous contrôle sans doute grâce à une police efficace. Prenons par exemple cette scène à laquelle nous avons assisté. Plusieurs officiers de police surveillaient le trafic, sur le bord du trottoir quand après de longues minutes d'inaction, un vélo déboula dans le couloir réservé aux bus et déserté à ce moment là. Les zélés agents ont sauté sur l'occasion pour passer un savon au malheureux cycliste, qui est reparti en poussant son vélo, tout penaud. On ne rigole pas avec la maréchaussée nippone.


30) Le fast food à la Jap' : oui il y a des Mac Donald au Japon, mais il y a aussi des chaînes de fast food 100% nippones. Une assez connue en Asie est MOS Burger que nous pouvons trouver à Singapour, et une que nous regrettons est Freshness Burger, chaîne auparavant présente dans le Mall de Clarke Quay. Ça reste des burgers, mais ceux de Frechness étaient vraiment très bons, avec de vrais steaks, une grande rondelle de tomate et des frites ayant du goût. C'est le seul fast food que nous avons pris lors de notre séjour au Japon et nous ne fûmes pas déçus.


31) Les nouvelles boutiques au Japon : comme à Singapour, on fête l'ouverture d'un nouveau magasin avec des bouquets de fleurs, des drapeaux et des tapis rouges verts.


32) Les boutiques qui auraient dû vérifier la traduction : certaines boutiques auraient pu rajouter quelques yens de plus et vérifier la traduction de leurs textes avant de les apposer sur leurs devantures. Caro, notre coiffeur styliste a un message à passer : "Caro" signifie "meilleur ami" en latin. Nous voulons vous montrer dans comme pas "client" cela et "meilleur ami". Merci.  J'ai bien aimé la devanture du boulanger sur la photo du milieu. Cela partait pourtant bien avec une accroche prometteuse, "La passion du bon pain", et puis une première coquille BOULANGE et patatras : dans cette boulange on trouve des "pains rustic et de fantasie" . On savait qu'on était en Asie, nous voici maintenant en fantasie. Enfin, le meilleur pour la fin avec ce dessert que vous n'êtes pas près d'oublier. Tiramille, et son panneau en français dans le texte, cela donne : "L'ingrédient de la cuisine méthode industrielle de sensations - Le son prolonge auquel une fonte de la bouche est gentille loin lorsque je sors". Non, je ne préfère pas imaginer ce qu'ont voulu exprimer les dirigeants.


33) Mister Minit ! Parfois, les erreurs de traduction donnent quelque chose de mignon comme le célèbre cordonnier Mister Minit ! Un service exceptionnel, une rapidité à toute épreuves puisque vos affaires seront prêtes en quelques minites ! Viridique.


34) Les souvenirs : qu'avons-nous rapporté de notre périple au Japon ? Un kimono, des dessins japonais à encadrer, un objectif Nikon AF-S Nikkor 50mm 1.8G, des bonbons à la rose (supposés vous parfumer de l'intérieur), de la vaisselle magnifique, plein de petits gâteaux, un bouchon-banane pour des bouteilles de vin, des moules à gâteau en silicone en forme de lapin et de cochon, des kit kat au thé vert, une mini porte rouge de Kyoto, et surtout, surtout plein de souvenirs en tête.


35) Bye-bye le Japon ! Ce fût un chic voyage, enfin un pays en Asie où tout ne se marchandait pas, où la nourriture de rue était plus que comestible, où les transports en tout genre étaient fiables et propres, et où les habitants parlaient moins bien anglais que nous autres Français. Nous ne sommes restés que sur une partie de l'île principale d'Honshu, et il y a sûrement beaucoup d'autres choses à voir tout au Nord sur Hokkaido, ou sur les îles du Sud de Shikoku et Kyushu. Pendant tout le voyage, nous avons fait abstraction de la situation pourtant très préoccupante de Fukushima, malgré la relative proximité avec la ville de Tokyo notamment (moins de 300km). Dans le rythme effréné du quotidien, on en vient à oublier rapidement ce que l'on ne voit pas. Et c'est bien le problème avec cet ennemi invisible. Nous avons trouvé les Japonais incroyablement gentils et civilisés, contrastant complètement avec notre quotidien Singapourien à l'accent Chinois. Vivre là-bas serait pour autant un grand défi compte tenu de la barrière de la langue. La grande partie des gens que nous avons croisés - hors hôtel et établissements touristiques - ne semblait pas pouvoir aligner plus de 3 mots en anglais. Par chance, à chaque fois que nous avions besoin de renseignements, nous avons rencontré la providence et dans notre langue s'il vous plait. A Tokyo comme à Kyoto, sortis de nulle part, 2 personnes d'un certain âge sont apparues pour nous indiquer le chemin à prendre, allant même jusqu'à nous accompagner à destination à Tokyo. La France jouit d'une très belle image au Japon, grâce au rayonnement de Mireille Mathieu, Jean Réno, Alain Delon, Sophie Marceau, Jérôme Le Banner, grâce à notre ancien président féru de culture japonaise (au point de nommer son chien Sumo), et peut-être enfin au plaisir commun que nous avons pour la gastronomie. Sayonara pays des matins calmes, nous nous reverrons !


Place au Portoricano-belge Gabriel Rios avec sa superbe chanson Broad Day Light (2006)

* c'eut été par ipon (一本) si Tokyo l'avait emporté au 1er tour

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